Auteur Sujet: [GdA] Thorongil, l'Aigle de l'Étoile pour GdA  (Lu 5595 fois)

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Thorongil, l'Aigle de l'Étoile pour GdA
« le: 28 novembre 2019 à 10:59:53 »
http://www.tolkiendil.com/encyclo/personnages/hommes/3a/dunedain/dunedain_du_nord/thorongil

Citer
« Il savait commander aux hommes, sur terre et sur mer, mais il s'évanouit, un beau jour, dans l'ombre d'où il avait surgi, avant même que ne s'achevât le règne d'Ecthelion. » Seigneur des Anneaux - Appendice A

Quelques décennies avant la Guerre de l'Anneau, Aragorn voyagea longtemps à travers la Terre du Milieu. Entre 2957 et 2980 3A, il se mit incognito au service du roi Thengel de Rohan, puis de l'Intendant Ecthelion II de Gondor, et les Dúnedain de ce pays l'appelaient Thorongil. Très écouté de ces deux seigneurs, il eut également l'occasion de démontrer ses talents de stratège en prenant d'assaut l'Umbar en 2980 3A, peu avant de disparaître, pour la plus grande joie de Denethor, le fils d'Ecthelion, qui ne l'appréciait guère.
Fanfiction
https://www.fanfictions.fr/fanfictions/le-seigneur-des-anneaux/6924_thorongil/24974_l-39-etoile-du-nord/lire.html

Citer
L’étoile du Nord

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En réponse au challenge de mai 2016 du site Teitho ! : « Anonymat »

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TA 2479, Champs du Pelennor

En grand arroi, les compagnies gravissaient la côte pavée, au pas cadencé. A leur passage, la garde d’Osgiliath avait acclamé les vainqueurs du Harad, à la lueur des torches. Auréolés des grâces de la victoire, les héros longeaient fièrement l’antique avenue, vers la sombre masse bleue du puissant Mindolluin.

Le Pelennor en s’éveillant saluait le retour de ses fils, de mille rumeurs de connivence. Un ruisseau tintinnabulait un air limpide entre les ajoncs. Une laitière réclamait sa traite du matin. Un charroi de maraîcher, chargé de provende, embaumait les fruits frais en grinçant sur le pavé au chant du coq. Ces voix familières de leur terre nourricière rappelaient aux guerriers victorieux, l’enjeu de leurs peines et la valeur de leurs morts.

Soudain une flamme jaillit au sommet du Mindolluin– le vénérable pic enneigé s’embrasa des premiers feux de l’aurore, que l’astre renaissant lançait par-dessus les mornes sommets de l’Ephel Duath.

Un vieux sergent, vétéran des escarmouches en Ithilien, entonna l’hymne de la garde, bientôt imité par toute la compagnie :

- A remmais erchail 'lain! A tirith beraid beleg! A galad erin Celeborn ![1]

La fierté joyeuse des hommes reléguait la menace méphitique du Mordor, au-delà des sombres pentes des montagnes de l’ombre. Aujourd’hui était jour de liesse. La compagnie des rôdeurs du Poros[2] avait remporté une grande victoire aux marches de l’Ithilien. L’intendant les avait rappelés pour un triomphe et un repos bien mérité.

Les riches vallons d’Anorien s’éveillaient au jour, baignés d’un espoir radieux. Au pied des pommiers en fleurs, le vert tendre des blés et la luzerne argentée, ondulaient sous la caresse d’une brise printanière.

Enfin la cité blanche apparut, arrimée au monumental rostre de granit, que dominait la majestueuse citadelle des Intendants. Les oriflammes déferlées claquaient dans la vive brise matinale.

Du haut de la tour de garde, les cors saluèrent la première heure du jour, comme la compagnie des rôdeurs s’ordonnait en rangs serrés devant la haute porte.

Une foule de citadins et de fermiers du Pelennor s’était rassemblée sur le parvis pour assister à la revue des troupes victorieuses. Ce peuple qui vivait sous l’ombre omniprésente et menaçante du Mordor, savourait dignement ces instants d’espoir, et communiait solennellement dans ce répit volé à la peur.

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Une escouade des gardes de la citadelle franchit la haute porte, les étoiles de la lignée d’Elendil scintillant sur leurs livrées noires. Leurs casques ailés rutilants s’alignèrent de part et d’autre de la porte de Minas Tirith.

Entouré de sa suite, un grave personnage s’avança alors, vêtu de la tunique pourpre des maîtres du savoir. Mais l’on distinguait des mailles de fer sous le surcot et une grande épée pendait à son côté. L’Intendant Ecthelion avait mandaté son héritier[3], pour honorer les compagnies victorieuses.

Denethor darda son regard acéré sur les bataillons, dont les mailles brunies et les cuirs huilés luisaient au soleil. Sous les étendards d’argent, le tribun exalta la vigilance des Dunedain dans la guerre légitime qu’ils menaient contre la barbarie du Mordor et la duplicité de ses alliés du Harad. Le noble profil aquilin de l’orateur s’anima pour parler d’honneur, de valeur, de hardiesse.

- Souvenez-vous bien de ce moment de gloire ! Gravez dans vos cœurs, la fraternité et l’espoir ! Chérissons cet instant, car le temps viendra bientôt, où le souvenir devra nourrir notre abnégation et renouveler notre courage ! Gloire à la compagnie des rôdeurs du Poros !

Sous les vivats de la foule, les jeunes filles couvrirent les héros de fleurs, et les rangs se disloquèrent comme les hommes rejoignaient leurs familles.

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Denethor convoqua les officiers et s’avança, accompagné de son épouse et d’un vieillard. Il prononça les compliments d’usage, puis les capitaines renouvelèrent devant lui, le serment solennel de fidélité au Gondor. Le fils de l’intendant les considéra gravement, ses yeux inquisiteurs sondant les âmes de ces hommes de guerre.

Satisfait de son inspection, il les libéra enfin de son regard scrutateur. Comme les capitaines saluaient et se dispersaient, Denethor apostropha le plus grand, qui était discrètement demeuré au second rang :

- Capitaine Thorongil ! Il est temps de rendre compte à votre seigneur !

L’officier s’avança lentement et retira l’écharpe ocre qui dissimulait en partie son visage émacié, libérant sa chevelure de jais. Le regard gris acier de Thorongil soutint celui de Denethor :

- Seigneur, il nous fallait prendre l’offensive avant que les forces ennemies ne fissent leur jonction. C’est pourquoi j’ai cru bon d’outrepasser…

Mais Denethor l’interrompit sèchement :

- Vous répondrez de cette insubordination et des risques insensés que vous avez fait prendre à cette compagnie !

Finduilas, la jeune femme, posa la main sur le bras de son époux, qui frémissait d’indignation. Bien qu’elle sortît de couches, la dame se mouvait avec grâce, et elle s’interposa entre les deux hommes qui se faisaient face :

- Allons, mon ami ! La grand-place sous la brise d’un jour de fête, n’est ni le lieu ni le moment pour un conseil de guerre ! Il y a longtemps que je voulais rencontrer ce brave dont parle votre père l’Intendant avec tant de ferveur ! Et notre hôte le roi Thengel[4] souhaite ardemment le saluer !

Denethor s’inclina devant son épouse. Il s’apprêtait, de mauvaise grâce, à faire les présentations suivant l’étiquette, lorsque Thengel, le vieillard, le devança et étreignit Thorongil !

Devant la surprise de son hôte, le vieux roi lança :

- J’avais hâte de revoir ce gaillard, un fameux cavalier avec lequel j’ai chassé l’orque il y a bien des années ! C’est lui qui, à la tête d’une eored[5], nous a sauvés du désastre lors de notre campagne dans la marche de l’Ouest !

Denethor dut ravaler sa superbe. Tout semblait se liguer pour accroître la faveur de Thorongil, au détriment de sa propre autorité. Bien qu’il sût que son épouse avait eu raison d’écourter la confrontation, il ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir d’avoir pris le parti de l’étranger…

Après un salut militaire gêné, le rôdeur emboita le pas du vieillard qui regagnait la citadelle, jasant avec le roi comme un ancien frère d’arme.

- Le temps et les batailles ne semblent pas avoir prise sur vous, Thorongil ! En vérité je savais que votre race des Dunedain était d’une grande longévité, mais j’ignorais que vos lignées nordiques fussent si résistantes.

Denethor, plein de rancœur pour son autorité bafouée, posa un regard étrange sur le rôdeur : ainsi il était bien un Dunadan, comme il le suspectait déjà, mais encore d’une haute lignée originaire du nord…

Dans l’attirail de guerre de Thorongil, une petite étoile attira l’attention du maitre du savoir : une broche d’argent, retenant son manteau à l’épaule, un travail d’orfèvre magnifique tel qu’on en forgeait il y a bien longtemps, à Fornost Erain… et qui ressemblait fort à celle qui ornait la statue d’Isildur dans Rath Dinen…

Un insupportable pressentiment traversa l’esprit subtil de Denethor. Qui était réellement ce Thorongil et quels noirs desseins cachait son anonymat ?

Il faudrait que Denethor en ait le cœur net. Mais le maître du savoir avait bien des moyens d’investigation à sa disposition.

.oOo.

NOTES

[1] O fiers murs blancs ! O puissantes tours de garde ! O lumière sur l'arbre d’argent !

[2] Rivière se jetant dans l’Anduin, qui délimite la frontière sud de l’Ithilien.

[3] Fragment de l’histoire des Intendants de Gondor

Né en TA 2886, Ecthelion II était le fils de Turgon, auquel il succéda en TA 2953. Quand les nouvelles de la mort de Turgon atteignirent Saroumane, ce dernier se déclara Seigneur de l’Isengard et prit possession d’Orthanc, qu'il fortifia.

Aragorn, fils d'Arathorn, servit Ecthelion, sous le nom de Thorongil, pour cacher sa véritable identité. Il devint l'un des serviteurs de confiance d’Ecthelion et persuada l’Intendant de l'envoyer détruire la menace des Corsaires d’Umbar. En TA 2980, les corsaires furent mis en déroute, l’essentiel de leur flotte détruite, et le capitaine du port, tué. Thorongil conseilla également Ecthelion d'écouter les conseils de Gandalf, au lieu de ceux de Saroumane. Cependant, la grande estime et les nombreux honneurs qu’Ecthelion accorda à Thorongil et Gandalf, entraînèrent la jalousie et la colère du prince Denethor, qui se sentait à la fois méprisé et menacé.

En TA 2976, Denethor épousa Finduilas de Dol Amroth, une fille du Prince Adrahil II. Le couple eut deux fils, Boromir en 2978 et Faramir en 2983. En TA 2984, Ecthelion mourut à l'âge de quatre-vingt-huit ans, et son fils ainé Denethor II lui succéda. Quelques années plus tard, en TA 2988, Finduilas décéda, laissant Denethor profondément amer.

[4] Fragment de l’histoire des Rois de Rohan

Thengel naquit en 2905, fils unique de Fengel. En désaccord avec son père dès l’adolescence, il alla vivre en Gondor, où il prit du service dans les armées de l’Intendant. Il épousa Morwen “Eclat d’acier” du Lossarnach. A la mort de son père en 2953, Thengel revint à contrecoeur au Rohan et en devint le seizième roi. Morwen lui donna cinq enfants, le second étant son seul fils, Théoden, en 2948. Sa plus jeune fille Théodwyn fut la mère d’Éomer et Éowyn. Thengel avait appris le Sindarin en Gondor, et cette langue fut celle de son foyer, avec le parler commun. Après 27 ans de règne, il disparut en 2980, et son fils Théoden lui succéda comme dix-septième roi de Rohan.

[5] Unité tactique de cavalerie, comprenant cent vingt hommes.


Bref on ne sait pas grand chose sur lui :
  • Sacré tacticien à voir les actions héroïques adaptées.
  • Peut-être que le périple épique est de trop à cette époque.
  • Denetor ne l'aime pas vraiment.
  • Il n'a pas Andúril l'épée reforgée à cette époque.
  • Note de Dreadaxe : Avoir des monstres à la manière de Gorfindel pour le Rohan et le Gondor peut être intéressant. Donner des règles actions héroïques à distance comme le Chef Troll du Mordor peut garder l'esprit du meneur de troupe.
« Modifié: 01 juin 2021 à 20:22:30 par Dreadaxe »
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Re : Thorongil, l'Aigle de l'Étoile
« Réponse #1 le: 19 décembre 2019 à 14:48:59 »
@pOp et @Kaelis elles sont loin nos discussions de Compostelle à propos de ce personnage ^^
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