[Campagne] Legends of the high seas : NARATION

[Seb]

JACQUES L’ECUMEUR DES MERS est le plus ancien pirate de toutes les Caraïbes et surtout l’un des plus redoutés.
Personne ne sait où est son repaire. Certains disent qu’il y dissimule une fortune et que non loin des côtes, une énorme tête de mort surgit de l’eau.
Personne ne sait non plus exactement d’où il vient bien que chacun ait son idée. Plusieurs légendes courent à ce sujet dans les différents trous à rats qui servent de tavernes. Mais tous ceux qui lui ont posé la question ne sont plus là pour en parler.

Son équipage est composé de toutes les crapules que peut compter Providence. Son second est un ancien sous-officier anglais qui avait été mis aux fers pour insubordination peu de temps avant l’attaque de Jacques. Il avait accepté de se joindre à lui pour l’avoir sauvé de la potence et avait été renommé Warren le Ténébreux. Cela fait maintenant quatre ans qu’ils naviguent ensemble. Jacques le respecte car il est de bon conseil et connait bien la stratégie de l’Empire britannique.

Jacques n’est pas à l’aise sur la terre ferme. Il reste très rarement plus de quelques jours au port.
Pour la même raison, il pille très rarement un comptoir, préférant attaquer les navires de commerces qui s’y rendent.

Ses plaisirs se résument à peu de choses :le rhum, les cigares et les filles de peu. Mais ce qu’il adore par dessus tout, ce sont les cris de ces scélérats d’officiers espagnols soumis à la question.



Jacques l'écumeurs des mers et Warren le ténébreux

 

[PEC]

Sir James Norrington... Sir James Norrington... oui, décidément, ce titre lui irait comme un gant...
Tout à sa rêverie, le Commodore James Norrington arpentait le pont du château arrière de son navire, le HMS Endeavour, un fière frégate de 12, avec ses 200 hommes et ses quelques 32 canons que Sa Royale Majesté avait bien voulu lui octroyer afin de partir à la chasse de ces fieffés vauriens... s'il parvenait à mettre la main sur ces scélérats avant tout autre officier, nul doute qu'il serait anobli par le Roi, que Dieu le bénisse... et à lui les titres et la gouvernance d'un port, Port-Liberté peut-être même, à la place de cet incompétent de Swann!

Un cri de la vigie le tira de sa torpeur...
- Navire par babord! Navire par babord!

Presque immédiatement, son second, le Lieutenant Adama, se saisit d'une longue-vue.
- Commodore, c'est un espagnol... il semblerait que le mat principal ait été brisé, de nombreux feux sont en cours et ce vaisseau prend rapidement de la gîte... je crains que nous ne soyons encore arrivé trop tard...
- Maudits vents contraires! Je vous l'ai dit, Commodore, ce vaisseau, bien que mieux fourni, est beaucoup moins rapide et manœuvrable que ne l'était notre flûte...
- Du calme, Monsieur Gibbs, du calme, laissez-moi réfléchir... l'arraisonnage de ce navire a du avoir lieu il y a à peine quelques heures, nous pouvons donc rattraper l'auteur de ce forfait... bien que celui-ci ne me gène guère plus que cela, après tout, l'espagnol devra bien comprendre un jour ou l'autre que les Caraïbes font partie intégrante de la Nouvelle-Angleterre!
- Monsieur... n'allons-nous donc pas voir s'il reste des survivants? Ce ne serait guère chrétien de votre part!
- Fi des survivants, les requins auront tôt fait de les manger... et ce n'est pas vos prières alors qui les sauveront! Nous devrions partir de suite à la poursuite de ce gredin, afin de le pendre haut et court!
- Mais... mais... je ne le tolérerai pas! Nous devons leur porter secours!
- Oubliez-vous donc que c'est le même peuple qui vous a laissé au milieu de nulle part sur un caillou juste parce que vous étiez hollandais? Ne soyez pas stupide, mon ami!
- Je le sais bien, que croyez-vous? Mais il n'empêche que si nous ne les secourons pas, nous serons damnés pour nos actes!

Et voilà, c'était reparti... Ce furieux hollandais est aussi dévot que mon implacable lieutenant est athée... et pourtant ces deux-là forment un duo sur lequel je m'appuie depuis maintenant 3 ans, depuis le jour où nous avons trouvé ce pauvre bougre laissé pour mort... Quartier-Maître, Chirurgien, Maître Queue, Gibbs peut tout faire... Adama lui, de par son charisme, arrive à maintenir la discipline sans besoin de brutalité... son absence d'ambition étant aussi un des facteurs pour lequel je peux lui faire entièrement confiance et me reposer sur lui!

- Du calme, messieurs, du calme! Fort bien Monsieur Gibbs, nous passerons près de ce navire, et s'il y a trace de survivants, nous leur ferons porter une chaloupe avec vivres, eau, carte et pansements... faîtes passer l'ordre!
- Oui Commodore! Merci Commodore!

Gibbs partit avec un sourire de triomphe et de gratitude tandis qu'Adama reportait son attention sur le navire tout en grommelant que c'était une perte de temps, ce qui fit sourire Norrington... sourire qui disparut bien vite alors qu'il s'accoudait au bastingage...

Il n'en reste pas moins que la situation est préoccupante... c'est déjà le troisième vaisseau ainsi attaqué en 2 jours ... 2 espagnols et un anglais... l'ennemi frappe vite et fort, et se retire prestement... mais notre navire gagne peu à peu du terrain, et bientôt la confrontation sera inévitable... mais qui cela peut-il être? Pirates? Corsaires? Marine française? Monstre marin, comme semblent le croire les plus superstitieux des mousses? Ou alors...

- Commodore... à quoi pensez-vous donc, très cher?
Cette délicieuse voix lui fit oublier immédiatement ses pensées... Lady Hellaynea... aussi belle que dangereuse... la courtisane avait été invitée à prendre part à la battue, et Norrington ne savait toujours pas pourquoi une des plus fines espionnes du Royaume demeurait à bord de son navire...
- A votre beauté et à vos yeux de velours, naturellement, très chère Milady...
- Vil flatteur, n'étiez-vous donc pas plutôt en train de rêver à de belles cordes, certaines pour pendre les misérables qui ont fait cela, d'autres pour vous permettre de porter votre futur titre?
Touché... décidément, cette diablesse devinait tout... il fallait rester prudent en chaque geste, chaque décision, car son avenir dépendait sûrement de l'opinion que cette chère Lady aurait de lui...
- Ne vous inquiétez pas, Commodore, nous aurons bientôt notre ennemi en visu, et là, je vous révélerai pourquoi je suis à votre bord... vous découvrirez alors que je ne suis pas le mystère le plus dangereux...
- Et bien, Milady, il ne nous reste donc plus qu'à rattraper ce mystérieux vaisseau, et je pourrai enfin savoir le fin mot de cette histoire...

Liste :
- Commodore James Norrington (Capitaine, Gentilhomme, Epée, Dague, Pistolet)
- Lieutenant Lee Adama (Lieutenant, Epée, Dague, Pistolet)
- Quartier-Maître Joshami Gibbs (Aspirant, Hache à 2 mains, Dague)
- Courtisane Lady Veronica Franco (Intrigante)

- 1 Marine (Mousquet, Baïonnette et Arme de Base)
- 1 Marine (Mousquet, Baïonnette et Arme de Base)
- 1 Marine (Mousquet, Baïonnette et Arme de base)

- 2 Matelots (Arme de Base, Pistolet et 2 Armes de Base)
- 2 Matelots (Arme de Base, Pistolet et 2 Armes de Base)

Inspiration:
- Pirate des caraïbes bien sûr avec 2 personnages que j'adore : Norrington, et Gibbs
- Battlestar Galactica : Lt Lee Adama pour son charisme et son absence d'ambition qui en font le parfait second!,
- La Courtisane : film très peu connu, mais vraiment excellent!

Un lien sympa pour finir, L'Hermione, où on peut suivre un projet un peu fou, celui de recréer la frégate qui emmena La Fayette en Amérique pour combattre au côté des insurgés...
 

[Seb]

Basile se tenait les bras croisés, droit et immobile devant la massive porte en chêne des quartiers du capitaine. Seule la houle le faisait légèrement tanguer. Ce grand gaillard au teint d’ébène était une force de la nature. Il avait été recruté dans une taverne de Saint Domingue après qu’il eu mis à terre 4 pourceaux avide de bagarre.

A l’intérieur de la pièce à peine éclairée, Jacques s’entretenait avec Warren sur la route à suivre lorsqu’un autre cri retentit :
- AHHHH ! ! ! !  AAAAaahhh… ! ! ! ! !
- Ce sacré Edmond souffre depuis plusieurs jours maintenant… dit le capitaine. Lors de cet abordage, il a été valeureux. Dommage qu’il ait pris un mauvais coup de baïonnette à la jambe.
- Ça ira mieux dans quelques temps. Romuald le soigne, répondit l’anglais.

Soigner, c’était un grand mot. Romuald était le cuisinier et comme d’habitude, il était en train d’amputer. Sur le navire, peu de matelots pouvaient se targuer de combattre avec leurs deux mains, de marcher avec leurs deux jambes et de voir avec leurs deux yeux.
Romuald s’afférait sur le moignon d’Edmond alors que deux hommes le tenait. Félix, le perroquet de l’apprenti boucher, était perché sur son épaule. C’était le troisième à porter ce nom. Le premier était resté sur un navire ennemi lors d’un accrochage et le second avait été tué par un tir de mousquet un mois plus tard.

Edmond bu une énième rasade de rhum puis s’endormit.
Romuald s’essuya les mains sur son tablier puis alla frapper à la porte de la cabine du capitaine.
- Entrez !  cria le capitaine. Basile s’écarta
- A y’est, l’est tout neuf ! lança le cuistot
- Parfait, combien de temps avant qu’il puisse reprendre son poste ? demanda Jacques
- Sais po, tout d’pend d’lui…
- Tu peux repartir en cuisine ! Et essaye de nous préparer quelque chose de bouffable pour une fois…
Romuald repartit en grommelant.

Sur un rafiot pirate, le chirurgien est le marin qui se débrouille mieux que les autres dans l’art de cautériser les plaies. Romuald est aussi bon chirurgien qu’il est bon cuisinier. Aux mécontents (hormis le capitaine, bien sure) il se contente de répondre :
- L’est pas content, l’a qu’à l’faire !

Romuald   Basile   Edmond

[Seb]

Edmond avait enfin assez de force pour se lever. Il ne savait pas depuis combien de temps il était couché, des jours peut être. Il graciait le ciel de l’immobilité du bateau qui lui accordait une meilleure stabilité. Appuyé sur son fusil, il avançait difficilement entre les hamacs.
Il croisa Renaud. C’était un homme qui souriait et parlait très peu. Sa main et son œil avaient été arrachés dans l’explosion d’un canon il y a cinq ans. Il décela pourtant un regard de sympathie à son égard.

Il sortit de l’obscurité de la cale pour profiter de l’air frai du petit matin. En bas, l’atmosphère était difficilement respirable. Une odeur à peine définissable émanait du lieu lugubre : un mélange de sueur, de poudre, d’humidité et de denrées avariées. Plus jeune, il avait eu du mal à s’y faire.
Le Neptune avait largué les amarres dans la crique d'une île boisées. Les tonneaux étaient vides, il leur fallait trouver de l'eau. Les marins s'afféraient à mettre une chaloupe à la mer.

En haut du grand mat, Aymeric regardait la mer. Son œil ne quittait que rarement l'oculaire de sa longue vue. Ces derniers temps, il fallait être vigilent. Espagnols, Français, Anglais faisaient la chasse aux pirates.


Renaud       Aymeric

[Dreadaxe]

[PEC]

Edition de la Gazette de Port-Royal, 05 Décembre 1664

Certains de nos plus fidèles lecteurs se sont émus auprès de nous de leur peur de savoir que Jacques l'Ecumeur se trouvait actuellement près de notre bonne île.
Allons mesdames, allons messieurs, rassurez-vous, notre bon Gouverneur veille sur nous! La Garde Civile fait bonne garde, et la Marine Royale garantit notre sécurité! Vous n'avez rien à craindre, de vulgaires gredins ne sauraient faire ainsi face à nos valeureux soldats!
Il m'a d'ailleurs été rapporté que pas plus tard qu'hier, ces forbans ont tenté de débarquer de leurs navires, certainement avec de viles intentions que ne peuvent qu'avoir cette sorte de gens-là.
Heureusement pour nous, un jeune homme aperçut les voiles du sinistre vaisseau et courut avertir notre bien-aimé Gouverneur Weatherby Swann. De suite, celui-ci notifia au Commodore Norrington, dont le navire, le HMS Endeavorfait escale en notre port, son intention de se rendre sur les lieux, accompagné d'une importante force de notre jeune mais puissante Garde Civile.
Le Commodore, malgré ses réserves, accepta, tout en lui fournissant son meilleur élément, le jeune Lieutenant Adama, dont la bravoure et le courage n'ont d'égal que le nombre de ses admiratrices, me suis-je laissé entendre dire...
Face à une telle force armée, et face à la détermination héroïque de notre admirable Gouverneur, qui montra toute sa science du combat au cours d'une manœuvre hardie, il apparait évident que les pirates ne pouvaient que battre en retraite, ce qu'ils firent promptement, à n'en point douter sous les quolibets de nos hommes!

Dors donc en paix, Port-Royal! Notre vénéré Gouverneur, Weatherby Swann, grâce en soit rendue à Sa Majesté de nous l'avoir nommé, veille sur nous, et tant qu'il sera là, aucun pirate, bandit ou brigand ne pourra pénétrer en l'enceinte de notre cité!

Gareth Rodgers, éditorialiste en chef

Tout en finissant de lire, le Commodore Norrington fulminait inérieurement... n'y tenant plus, il froissa le journal et le jeta de rage à travers la pièce:
- Rah, ce torchon ne vaut pas le sou qu'il coûte... Qui pourrait croire cela?
- Allons, allons, mon cher ami calmez-vous, ne vous emportez pas pour si peu...
- Et pourquoi ne devrais-je pas m'emporter, mon "cher ami"? Par votre faute, votre stupide orgueil, et votre "manœuvre hardie" vous m'avez coûté 3 hommes et 1 de mes Marines est entre la vie et la mort... tout cela parce que vous avez déclenché une "héroïque retraite"?
- Oui, enfin, non, enfin, je veux dire, je suis désolé pour vos hommes, Commodore, mais je vous rappelle que j'ai moi même perdu 8 miliciens au cours de ce combat...
- Je vous l'avais dit, Gouverneur, il ne fallait pas y aller... il fallait attendre que j'appareille pour les prendre à revers... Par votre faute, ces gredins se sont ravitaillés en eau et doivent bien rire ce soir de nous... et cela, je ne le supporterai pas plus!
Si le Lieutenant n'avait de plus pas été là pour reprendre vos hommes et ordonner un semblant de contre-attaque coordonnée, à l'heure qu'il est, nous pourrions les avoir sous nos fenêtres!
- Mais je ne pouvais pas savoir, moi, que ces vils gredins ne respectaient pas les règles les plus élémentaires du combat, et se rueraient ainsi à l'assaut au lieu de se présenter tels des gentilshommes...
- Et c'est bien ce que je vous reproche, vous n'y entendez rien aux affaires militaires de cette partie du globe... Port-Royal n'est pas l'Acadie, la Prusse ou Londres! Ici, c'est un pays sauvage, où seule la loi du plus fort prévaut!
- <Gasp> Oui, oui, j'ai bien compris, Commodore, je vois maintenant où est mon erreur... Mais je vous assure que j'aurai pu les battre, j'en ai même frappé un de mon épée...
- <Sigh...> Encore heureux qu'il n'y ait pas eu de témoins et que vous contrôliez le journal... mais à présent, Gouverneur, sauf votre respect, il est fini le temps où vous vous amusiez à la guerre en dentelles... ici, c'est une affaire sérieuse, et si nous avons encore affaire à eux, je vous ordonne de me laisser faire et de ne pas vous risquer à de telles manœuvres, est-ce bien clair? Me suis-je bien fait comprendre?
- Oui, oui, Commodore, bien sûr, Commodore, il va de soi que nos forces armées feront tout pour vous aider... mais que vais-je faire s'ils décident de revenir quand vous êtes en mer?
- Ne paniquez pas, Gouverneur, vous avez toujours votre milice ainsi que quelques Gardes Royaux bien entrainés... s'ils reviennent, fermez les portes, résistez derrière les murs, et très vite dans le sillage de leur vaisseau vous verrez apparaître mes voiles... et nous les détruirons juste sous vos fenêtres... pour votre plus grande gloire... et la mienne...

Sur ces bonnes paroles, quoique légèrement inquiétantes pour notre bon Gouverneur, le Commodore partit rejoindre son navire qui s'apprêtait à reprendre la mer...

[Seb]

Le Neptune avait repris la mer. Une heure plus tôt, il était au mouillage. Jacques ne savait pas comment ils avaient été repérés. Bien que l’île abritait Port Royal, habituellement cette partie de la côte n’était pas surveillée. Ses matelots avaient tiré l’eau d’un ruisseau qui descendait d’un coteau. Alors qu’ils l’acheminaient jusqu’au sloop, ils avaient été pris à parti par les Anglais.

Jacques repensa à l’échauffourée, un sourire malsain se dessinant sur son visage.
« Une salve de mousquet avait été tirée de l’orée d’un bois, un panache de fumée trahissant la position des tireurs. L’ordre de faire feu avait été donné bien trop loin de leurs cibles. Ils n’eurent pas le temps de recharger que nous les taillions déjà en pièces et les dispersions sans que nous n’ayons de blessés à déplorer, une véritable boucherie. Une troupe sûrement mal entraînés et surtout mal commandé… » pensa t’il. Seul un matelot manquait à l'appel, une jeune recrue, un jeune homme un peu bizarre, courageux mais qui se mêlait peu aux autres membres de l'équipage. Cela inquiétait Jacques car il connaissait la route vers son repère...

Une grande partie de l’équipage était rassemblée sur le pont arrière ainsi que le long des bastingages et riait à gorge déployée. Le capitaine sortit de ses songes, vint se joindre à eux et rit à son tour.
Une barque était accrochée à l’arrière du navire, tirée dans l’écume des vagues. A son bord, Romuald, trempé, reprenait ses esprits. Assommé lors de l’escarmouche, il avait un mal de crâne qui ne le quittait pas et ne savait pas trop où il était. Il comprit lorsqu’il entendit les rires provenant du Neptune.

[fenrir]

Le gouvernor Stone, de isla Brissa, souriait encore de son audace. Osez envoyer un espion à Tortuga, l'île des pirates*
Devant lui, un coffret, renfermant sans doute les secrets de ses ignobles personnages, était arrivé par le courrier, accompagné d'une lettre.

Le gouverneur ouvrit la lettre, et la parcouru:

"Cher gouverneur,
par ce présent coffret, nous vous renvoyons la partie de votre espion qui nous a été le moins utile. Nous sommes femmes de mauvaise vie, soit, mais nous avons choisit de décider en quoi elle serais mauvaise...

signé: Caroline De Corbelis Alias "Capitaine Maquerelle"

Le gouverneur devint rouge de colère et ouvrit le coffret à la volée...pour découvrir une paire de testicule et un phallus soigneusement momifié...

[Seb]

Comme tous les matins, elle ouvrait les yeux.
Comme tous les matins, elle avait froid.
Comme tous les matins, elle attendait avec impatience que vienne le soir.
Cela faisait des semaines qu’elle était là…

Une nuit sur Tortuga, elle avait abordé ce pirate à la barbe d’argent. Il lui avait promis une belle somme pour faire son affaire à bord de son navire. Quelle erreur !
Elle s’était réveillée à les miles de la côte enchainée à l’intérieur de la cabine.

Une heure après, il était rentré dans ses quartiers un sourire malsain au visage. Elle s’était jetée sur lui armée d’un tabouret. il avait encaissé le coup puis l’avait jeté à terre.

C’était une battante, une pirate… elle était fière…, mais 6 jours de coups et de maltraitance avaient suffit à la briser. Elle ne parlait plus et était devenue docile aux désirs du capitaine Jacques l’écumeur des mers.

Elle savait qu'un jour, Caroline viendrait et laverait cet affront et son honneur.

[Seb]

Las de sa vie de pirate, Baptiste, le jeune matelot déserteur avait parlé après quelques tournées dans une taverne de Port Royal. Il avait dévoilé à ses compagnons de beuverie, son identité, la présence d'une mystérieuse passagère qu'il croyait être la fille d'un richissime armateur anglais et bien évidemment le peu qu'il savait sur le trésor de Jacques...
Il n'en fallut pas plus pour que la nouvelle fasse le tour des Caraïbes... Désormais tout ce que comptait Tortuga en capitaines avides de richesses était en route pour l'île aux trésors.

La liberté de Baptiste avait été de courte durée car la nouvelle était également parvenue aux oreilles des Anglais. Il ne verrait plus jamais Tortuga. Il avait gouté au chat à neuf queues puis avait été pendu. Son corps avait été placé dans une cage à gibet à l'entrée de la ville.

Jacques ne le savait pas encore mais il allait avoir de la visite.